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Chroniques d'aïeux... de Bresse et d'ailleurs...
16 mai 2019

André MARTIN, tonnelier... et officier de la garde nationale de Saint-Usuge

Mon ancêtre André MARTIN est né à Saint-Usuge, au hameau de la Trémaillère, le 7 vendémiaire an VIII (29 septembre 1799). Pour le situer par rapport aux autres aïeux déjà évoqués ici, il s'agit du grand-père paternel de Joseph MARTIN. Le 8 janvier 1833, à Saint-Usuge, il épouse Philiberte MAZIER. Le couple s'installe au hameau de Villermin, où nous les suivons dans les recensements de population de 1836 à 1851. Sept enfants naissent de leur union. Au fil des actes et des recensements, André est indiqué comme étant cultivateur, puis tonnelier. 

Entre 1789 et 1871, chaque commune est dotée d'une garde nationale ayant pour principale mission de maintenir l'ordre et de réprimer toute émeute sur le territoire communal. Elle est constituée de citoyens volontaires pouvant subvenir aux besoins de leur équipement. Seule la population "la plus aisée" peut donc prétendre à constituer cette garde. Dans les communes rurales, les propriétaires tiennent donc une large place dans les troupes, et plus particulièrement dans leur commandement.

Peu mobilisée au début du dix-neuvième siècle, la garde nationale se restructure sous la Monarchie de Juillet (1830-1848). A Saint-Usuge, elle est constituée en trois compagnies. Chacune d'elle élit régulièrement ses officiers et sous-officiers. Par chance, les archives communales de Saint-Usuge conservent les procès-verbaux des élections qui se sont déroulées en 1840, 1847 et 1848.

Le 6 décembre 1840 à 9h, les gardes nationaux de Saint-Usuge sont convoqués à la mairie pour élire leurs officiers, sous-officiers et caporaux. Les procès-verbaux de cette élection m'ont permis de découvrir que mon aïeul André MARTIN a été élu ce jour-là capitaine de la troisième compagnie. 

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SU_AM_3H1_003Procès-verbal de l'élection d'André et Antoine MARTIN aux grades de capitaines de la troisième compagnie de la garde nationale de Saint-Usuge (Archives communales, 3H1).

Le 1er février 1847, selon les mêmes règles de scrutin, André est élu premier lieutenant de la deuxième compagnie de la garde nationale, dite "compagnie de Charangeroux". Il est réélu à ce même grade le 30 avril 1848.

CP_SU_Le Bourg_Centre_3La mairie-école de Saint-Usuge de 1834 à 1896.

Malgré tout les documents relatifs à la constitution et à l'organisation hiérarchique de la garde nationale de Saint-Usuge, aucun écrit ne nous indique si elle a été réellement active. Un inventaire de la mairie-école établi le 10 décembre 1846 nous fait douter de la capacité d'exercice des troupes en stipulant que la mairie est dépositaire des armes de la garde nationale, 27 fusils et 8 sabres, "le tout rouillé"...

André MARTIN quitte Saint-Usuge entre 1851 et 1856 et part s'installer à Chalon-sur-Saône. Je reviendrai dans un prochain article sur son activité professionnelle, peu commune dans un village bressan, ainsi que sur ses propriétés à Saint-Usuge et sur sa migration chalonnaise. La garde nationale fera quant à elle l'objet d'un article plus détaillé dans le prochain bulletin annuel des Amis de Saint-Eusèbe-sur-Seille.

Sources :

- Archives communales de Saint-Usuge, sous-série 3H

- MARTIN, Daniel. Une histoire de Saint-Usuge - Voyage en pays tapon. Septembre 2016, 377 p.

- Elus municipaux et personnel communal de Saint-Usuge depuis 1790. Cotâs d'Saintruge n°6, septembre 2011.

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